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Du FN/RN aux portes du pouvoir

Dans le contexte politique actuel, il nous a semblé important de nous exprimer.

La désertion que l’on défend au sein du collectif est, au départ, la désertion des métiers nuisibles. Notamment ceux d’ingénieurs, en tout cas les métiers qui contribuent aux désastres environnementaux en cours et au maintien d’oppressions diverses. Et aussi, pourquoi pas, la désertion du travail. Voire même de toutes les structures qui nous aliènent.

Et nous souhaitons aussi associer cette désertion à l’engagement dans les luttes. Quitter ce qui nous détruit pour ne plus contribuer à la destruction, d’abord. Le combattre ensuite, aussi, pourquoi pas.

La désertion que l’on défend n’est donc pas la désertion des enjeux politiques.

Dans ce contexte de large diffusion des idées d’extrême droite, on pense que toutes les formes de mobilisation sont nécessaires, autant pour contrer ces idées que pour s’opposer dans la rue aux groupuscules fascistes.
Dans l’urgence de la dissolution de l’Assemblée nationale et des élections législatives anticipées, bien que glisser un bulletin dans l’urne ne soit pas une fin en soi, cela nous parait un acte nécessaire pour empêcher le FN/RN d’accéder au pouvoir. On sera donc nombreux·ses du collectif à aller voter pour les candidat·es du nouveau front populaire.

Il n’y aura plus de désertion possible en basculant sous un régime fasciste.

Dans la logique de la critique de “l’assistanat” par le FN/RN, doit-on craindre pour l’avenir du RSA, du niveau de l’assurance-chômage, ces dispositifs qui rendent la désertion matériellement envisageables ?
On peut aussi craindre qu’il sera plus difficile d’assumer une critique du travail quand le FN/RN passe son temps à le glorifier. L’arrivée au pouvoir du FN/RN renforcerait aussi l’exploitation raciste et coloniale caractéristique de l’ingénierie.
De plus, quand on sait à quel point le FN/RN déteste l’écologie, qu’adviendra-t-il des alternatives vertueuses sur le plan environnemental ? Qu’adviendra-t-il de nos luttes quand les flics se sentiront légitimes à les écraser en toute impunité ?

On vous invite à rejoindre des initiatives qui contrecarrent ces principes fascistes : entraide entre précaires, lutte pour le vivant, pour le logement, pour la subsistance collective, contre les oppressions systémiques…

On vous propose ci-dessous quelques ressources à lire, écouter, voir, qui traitent de fascisme et d’antifascisme au sens strict.
Aussi, on espère qu’en cherchant un peu, vous trouverez des orgas, groupes ou assemblées à rejoindre qui défendent des bonnes valeurs et où vous vous sentirez bien (et c’est pas toujours facile !).

À bientôt !


  • le podcast d’Ugo Palheta “Minuit dans le siècle”. Ugo Palheta, c’est un sociologue spécialiste de l’extrême droite, et qui, dans ce podcast, interview plein de gens – surtout des chercheur·euses – sur ce thème ;
  • le podcast “Au poste” de David Dufresnes, avec Camille Vigogne Le Coat, à propos du “système Rachline”, du nom du maire FN/RN de Fréjus. Où l’on comprend mieux ce que donne l’arrivée au pouvoir du FN dans une grande ville : “favoritisme, passe-droits, racisme et antisémitisme” ;
  • “Generation Hate”, un documentaire de 2018 de la chaîne Al Jazeera sur le bar La Citadelle, un repère de fascistes à Lille. Le documentaire a le mérite de donner une image claire de ce à quoi ressemble l’extrême droite la plus radicale dans la rue et implantée avec un local ;
  • le compte Instagram de Riposte Antifasciste à Marseille : www.instagram.com/riposte.antifasciste
  • le site web de la Horde : lahorde.info pour se tenir informé·e de l’actualité de l’extrême droite et des mobilisations antifascistes.