Mieux vaut tard que jamais, voici un petit retour suite à notre week-end sur la désertion du 23 au 25 septembre 2022.
Et un graaaaaand merci à Mr Mondialisation et Victoria Berni pour cet article, « Les jeunes cadres qui *bifurquent* préparent la riposte » qui retranscrit bien les intentions et l’atmosphère de ces journées. Les photos sont trop chouchou !
D’abord, un immense merci aux personnes qui sont venue et ont participé activement à ces rencontres militantes ! C’était pour nous une belle concrétisation de nos aspirations collectives, surtout quand nous repensons aux premiers instants du collectif il y a une année déjà.
Nous avons reçu un chaleureux accueil de la part des habitant·es de la Martinière ainsi que par les producteur·ices et autres habitué·es de ce « tiers-lieu paysan ». Le temps relativement clément du début d’automne et la diversité des espaces ont permis de profiter d’un foisonnement d’ateliers et de festivités tout en auto-gérant collectivement la vie quotidienne. Bravo à toustes! C’est jusqu’à 70 couverts qui auront été servis par les équipes tournantes de cantine à des convives venu·es questionner leurs parcours de vie, qu’ielles soient, étudiant·es, salarié·es, auto-employé·es, engagé·es à des degrés divers dans des dynamiques de luttes et d’autonomie. Le programme du week-end était, disons-le, fourni, enrichi par des propositions de participant·es et par d’irremplaçables et précieux temps d’échanges informels.
Sans vouloir être exhaustif·ves, la journée du vendredi était plutôt un temps d’accueil et de rencontre, de quoi connaître le parcours et l’origine géographique des personnes présentes, de pouvoir partager un peu l’intime de ses difficultés de désertion en petits groupes et de mettre des mots sur les rapports de classe qui nous traversent. Cette question était cruciale vu la forte proportion, attendue, de personnes blanches et ayant suivi de longues études. Le concert de Qonbine Léruines et les pistes ouvertes par les échanges nous ouvrent des pistes à explorer pour faire grandir cette belle dynamique de désertion.
Le samedi a permis d’élargir les problématiques liées à cette dynamique en abordant les question de genre dans les parcours d’ingénierie et de désertion, de la transition énergétique et les perspectives de faire fructifier toutes ces belles rencontres dans des perspectives d’organisation entre groupes et individus, tandis qu’un karaoké et une boom plus ou moins liés à cette critique du vieux monde nous a permis d’entrevoir un monde assurément joyeux !
Plein·es d’envies liées à l’après-salariat, la journée du dimanche nous a permis d’envisager concrètement nos désertions en les reliant aux luttes actuelles dont certaines ont pu être présentées, à la réutilisation de nos savoirs et centre d’intérêts dans le cadre d’enquêtes militantes (telles que celles de la revue Z) et de les rendre possible par un partage d’outils de débrouille administrative et financière et d’expériences en terme de soin et de gestion psychologique des embûches liés à des choix à contre-courant. Le débriefing et les derniers sourires auront fini d’esquisser le futur de notre lutte collective et de soutenir notre détermination à affronter la Bête capitaliste et technicienne qui écrase le vivant et asservit les travailleur·euses.
Ces quelques lignes ne sauraient couvrir seules les perspectives ouvertes par ce week-end, mais pour en citer quelques-unes : constitution de groupes locaux, interventions médiatiques et dans des écoles, organisation d’évènements, démissions aussi joyeuses et pérennes que possible des professions nuisibles…
Toutes ces possibilités dépendent de la volonté d’agir de toustes celleux qui liront ces lignes !
On est en train de réflechir à un moyen de communiquer plus facilement avec les participant.es des rencontres mais aussi plus largement les personnes souhaitant rejoindre la dynamique des Désert’heureuses, ça va venir ! En attendant n’hésitez pas à nous écrire si vous avez des questions, des envies, des choses à nous transmettre, si vous voulez organiser quelque chose près de chez vous et qu’on le rajoute à l’agenda sur notre site internet…
À bientôt !